Safari Grande Chasse, 10 jours de plaisir

Jean et Michèle racontent leur 3ème safari : émotions, impatience, succès...

Pour la troisième fois, nous voilà, ma femme et moi, en Afrique du Sud pour un nouveau safari. Cette fois-ci, nous avons souhaité, en plus du plaisir de chasser, nous offrir des vacances ensoleillées. C'est pourquoi nous avons choisi de partir tôt dans la saison, à la fin du mois de février, pour profiter au mieux de ce soleil si chaleureux même si, ce n'est paraît-il pas la meilleure période de chasse.
Notre choix s'est porté sur une organisation que nous connaissions déjà pour y avoir séjourné auparavant. C'est donc avec confiance et impatience que nous avons retrouvé Florence et Jacques de la Société Imberba Rakia.

Le temps de poser nos valises et d'enfiler des vêtements plus adaptés, et nous voilà partis avec notre guide de chasse, Jaco, pour un réglage de carabine sur cible. A mon grand étonnement, mes quatre tirs sont loin d'être aussi parfaits que d'habitude, un résultat certainement imputable à la fatigue. En tous cas, j'ai décidé que cela n'allait pas me gâcher les jours à venir. Un petit tour dans le bush et retour sur le camp pour une bonne nuit de sommeil bien méritée.

Le lendemain, premier jour de chasse, mes objectifs sont un éland du cap, un damalisque à front blanc, un zèbre et un steenbock. Nous verrons beaucoup d'animaux au cours de la journée, superbes impalas, de nombreux oryx... mais pas ceux recherchés.

Deuxième jour de chasse. Alors que nous sommes juste partis du camp, on rencontre un chacal sur le chemin. Seulement, ce dernier n'attend pas son reste et se met à courir devant nous. C'est alors que le guide le siffle et, bizarrement, celui-ci s'arrête immédiatement, j'en profite pour ajuster mon arme, tir parfait...
enfin, le premier gibier...
Nous nous dirigeons par la suite vers une première grande plaine où nous avons observé plusieurs groupes de damalisques. Qui dit plaine, dit également difficultés pour l'approche. C'est à découvert que nous avançons, nous devons voir sans être vus et encore moins éventés ! Enfin, le trépieds posé, je me mets en position de tir, seulement, est-ce le souvenir de mes précédents tirs sur cible, je ne suis pas à l'aise, pour moi, le damalisque est encore trop loin, une petite centaine de mètres... et puis, je me laisse convaincre par ma femme et le guide, seulement ma balle est trop en arrière, situation aggravée par mon calibre un peu faible pour le gibier africain ( 300 WM). Sous la détonation, le troupeau part précipitamment tandis que nous restons sans bouger afin d'observer notre animal resté quasiment immobile. Damalisque tropheeL'attente va durer une trentaine de minutes, de quoi nous assurer que la balle l'a suffisamment affaibli pour qu'il ne se sauve pas dans les taillis tout près. Nous approchons alors très prudemment, jusqu'à une trentaine de mètres, c'est alors qu'il se couche. Au moment ou je l'épaule pour l'achever, le voilà qui se relève. Finalement, la deuxième balle va lui casser une patte, le faisant retomber. La troisième balle lui sera fatale. Après une telle aventure, le retour au camp est animé !

Le troisième jour de chasse se déroulera comme le premier, nous verrons beaucoup d'animaux et ferons même une très belle approche sur un groupe d'élands sans trouver un beau mâle.

Quatrième jour : alors que nous sommes encore installés sur la voiture,nous apercevons un superbe guib à 100-150 mètres, devant nous, un peu sur la droite. Immédiatement, nous descendons avec la plus grande précaution pour nous lancer sur ses traces. L'approche se déroule parfaitement, 200 mètres plus loin, je l'ai dans ma lunette, plein travers, je tire et clic... la balle n'était pas engagée dans la culasse... je fulmine !... Le guib, qui a certainement entendu quelque chose, part mais sans affolement. Nous le suivons quand, tout à coup, le voilà qui fait demi tour presque à notre rencontre mais, cette fois ci, à vive allure. La présence de deux grands koudous femelles expliquent certainement son soudain changement de direction et n'arrange absolument pas notre affaire. La déception de tous et surtout du guide est plus que palpable... on rejoint la voiture avec beaucoup moins d'entrain... C'est alors que, tout juste remontés à bord, on aperçoit à nouveau le fameux guib, cette fois-ci, j'ai tout loisir de me rendre compte qu'il porte un trophée extraordinaire, exceptionnel !... rebelote, on saute de la voiture, petite approche, seulement, au dernier moment, un arbre nous le dissimule et nous n'avons pas d'autre solution que d'attendre qu'il veuille bien bouger. Décidément, je me dis que la chance n'est pas de la partie ! Au bout d'une bonne demi-heure, je vous assure que le temps semble parfois très long ! il se décide enfin à se montrer... cette fois-ci est la bonne, une balle en plein coeur et me voici avec un superbe guib de 18,5 inches. On peut dire qu'il m'en a donné des émotions ! Retour glorieux au camp, on va fêter cette aventure incroyable et ce superbe trophée.

Cinquième jour de chasse. A peine une heure après notre départ, un troupeau d'une dizaine de zèbres traverse le chemin. Seulement, après observation, il n'y a que des femelles. Nous décidons de regagner la voiture. A peine arrivés sur Trophee Zebrele chemin, nous apercevons le mâle du groupe qui se dirige en direction des autres. Seulement, il nous a vu et, surpris, je manque de rapidité, il en profite pour se sauver. Je sens les regards de ma femme et du guide peser sur moi...quand soudain, chose incroyable, le zèbre, revient sur ses pas, on dit que les animaux sont curieux ! Tir instantané, nous le retrouverons une cinquantaine de mètre plus loin, mort, une balle en plein coeur.

Sixième jour. Chose promise, chose due, vous connaissez le proverbe ? Aujourd'hui, c'est jour de repos. Nous en profiterons pour visiter la ville d'Ellisras, aujourd'hui rebaptisée Lephalale, et faire du shopping pour nos proches.

Septième jour de chasse. Comme le temps passe vite, je me fixe comme objectif principal l'éland. Nous avons déjà repéré un beau mâle au cours des précédents jours. Nous allons le retrouver sur la grande plaine dite de « New castle ». Au total, nous ferons trois approches sans succès. Nous avons d'abord été démasqués par une colonie de vervets, petits singes très rapides, puis par une autruche. Notre groupe d'élands, devenu très méfiant, s'est mis à courir sans que l'on sache pourquoi lors de notre dernière approche, ça ne sera pas pour aujourd'hui . Espérons que demain, nous aurons plus de chance !

Huitième jour de chasse. J'ai passablement bien dormi, il faut dire que j'ai pensé une bonne partie de la nuit à mon éland... c'est peut-être un bon présage. Nous partons directement sur la grande plaine de « New castle » où nous avions quitté notre éland la veille au soir. Nous arrivons à reprendre le pied et au bout d'une bonne heure, nous repérons le troupeau. Cette fois-ci, forts de notre expérience de la veille, c'est avec une extrême minutie que nous commençons notre approche. A plusieurs reprises, nous l'interrompons pour être sûrs qu'aucun animal alentours ne donne l'alerte. Cela aura duré une Trophee Elanbonne heure, il ne me manque que quelques mètres pour me sentir parfaitement à l'aise, seulement, nous avons été repéré par une femelle éland, je n'ai plus le choix, c'est à bras francs que je tire sur l'animal. Celui-ci effectue un saut sous l'impacte de la balle avant de s'enfuir. J'ai la conviction de l'avoir très justement touché, sur place, nous trouverons des filets de sang qui montrent que la balle a traversé l'animal. Nous retrouverons celui-ci une centaine de mètres plus loin, mort. Le calibre de ma carabine m'obligeait a ajuster très précisément mes tirs, c'est chose faite. Ce soir, c'est certain, je vais passer une meilleure nuit.

Neuvième et dernier jour de chasse. Mes principaux objectifs ayant été atteints, je quitte le campement avec l'esprit bien plus léger. A tel point que mon choix reste indécis, j'hésite entre un steenbock ou un phacochère ce qui ne va pas être, dans les deux cas, chose aisée. En cette saison, les herbes sont hautes et masquent tous les animaux de petites tailles. J'en ai bien aperçu plusieurs, seulement toujours au dernier moment et donc sans possibilité de les tirer. Je me tiens tout de même prêt. Je vais réussir à voir une femelle phacochère et ses petits mais rien de plus dans la matinée. Avant de rentrer au camp, on décide de passer au bord d'une grande plaine. C'était une bonne idée puisque nous apercevons assez rapidement un steenbock seulement, il s'agit d'une femelle....je baisse mon arme, prêt à regagner le véhicule quand, soudain, le guide me montre le mâle, non loin d'elle, dissimulé par les herbes...tir rapide précis et voilà ce qui s'appelle un séjour bigrement bien réussi !

Ne le dites à personne, je viens de signer pour un buffle caffer avec la même organisation. L'Afrique, quand tu nous tiens...

Jean et Michèle SOROCZAK.